Les harkis à l'honneur en Côte d'Or

Après leur départ forcé d'Algérie suite au « cessez-le-feu » de 1962, environ 80 000 harkis et leur famille débarquèrent en métropole pour fuir les représailles du FLN. Environ la moitié passeront par des camps de regroupement situés au sud de la France.

Après plusieurs mois à vivre entassés dans des conditions particulièrement difficiles et souvent indignes, une centaine de familles arrivèrent en Côte d'Or en 1963 et seront ventilées dans trois hameaux de forestage : Is-sur-Tille, Baigneux-les-Juifs et Vanvey. Ils travailleront dans l'aménagement des forêts sur plus de 21 000 hectares et dans le camp SNCF de Gevrey-Chambertin où ils participeront à la construction de la gare de triage.

Si les premières années furent difficiles, l'intégration s'est peu à peu réalisée, notamment pour les enfants. À la fermeture de ces camps, au début des années 1970, si certains partiront dans le Sud, la plupart resteront en Côte d'Or et seront employés dans les entreprises locales, comme la SEB ou le CEA Valduc.

Ces trois panneaux inaugurés pour le 60e anniversaire de l'arrivée des premières familles rappellent cette page particulière de notre histoire commune et le parcours souvent complexe de ces soldats qui ont eu toute leur vie la France chevillée au corps.

À l'initiative de l'ONaCVG 21, ce projet a été mené de concert avec les associations de harkis, les communes concernées, l'ONF, les Archives départementales et de multiples partenaires.

Une cérémonie présidée par M. Franck Robine, préfet de la région Bourgogne/Franche-Comté, préfet de la Côte d'Or, en présence des parlementaires, de nombreux élus, des autorités civiles et militaires, du préfet Marc Del Grande (secrétaire général de la commission nationale harkis), de M. Messaoud Guerfi (président national des harkis), d'une importante communauté de harkis venus de plusieurs départements, de nombreux représentants des ordres nationaux et des associations d'anciens combattants, de la mémoire combattante et du lien armée-Nation, sans oublier les fidèles porte-drapeaux.