L'Ariège honore son dernier déporté

Né 8 jours après l’Armistice de la Grande guerre, Monsieur André Gaucher est le dernier déporté, toujours en vie, en Ariège. Le 18 novembre 2018, il fêtait ses 100 ans et , hasard du calendrier, à cet anniversaire particulier, s’ajoutait la remise officielle par Madame Chantal Mauchet, Préfète de l’Ariège, de la médaille de Chevalier dans l’ordre National du Mérite.

Les honneurs pour un infatigable passeur de méoire

Organisée par le service départemental de l'ONACVG, cette manifestation a revêtu u caractère particulier, puisqu'elle s'est déroulée dans la maison de retraite, où séjourne depuis peu monsieur Gauchet, en présence des résidents et de nombreuses autorités.

M. André GAUCHER est né à Harfleur, en Normandie le 18 novembre 1918. Il s’engage très tôt dans le militantisme syndical. En 1940, il travaille à Villacoublay chez Breguet aviation. Au moment de la débâcle il reçoit l’ordre de rejoindre Tarbes. Il part avec ses sœurs à bicyclette et à Romorantin ils sont contraints de faire demi-tour. Il est réquisitionné par les Allemands pour travailler dans les ateliers de réparations des motos BMW à Vincennes.
En 1942 avec son épouse d’origine ariégeoise, il rejoint Mirepoix, où il continue ses activités au sein d’une cellule du PCF, distribution de tracts et ravitaillement des maquis locaux.
Le 21 janvier 1944, il est arrêté par la Gestapo. Il connaît ses premiers interrogatoires à Pamiers, puis ce sera un voyage par le train en direction de la Prison St Michel à Toulouse. Au mois de mars 1944, avec ses compagnons d’infortune il quitte Toulouse, direction Compiègne, puis Mauthausen (Autriche), un voyage qui va durer 3 jours et 2 nuits. André Gaucher arrive avec ses compagnons à Mauthausen le 8 avril 1944. Il deviendra le n° 62 480. Numéro qui figurera sur sa tenue, surmonté d’un triangle rouge, portant la lettre F "Politique Français". Après quelque jours, il sera transféré vers le camp de Gusen distant de 6 km.

Brimades, privations, appels interminables dans le froid et travail obligatoire dans un atelier de mécanique sous la surveillance permanente de kapo, tel sera son quotidien pendant plus d’une année. Il sera libéré par les Américains le 5 mai 1945.
Depuis son retour M. Gaucher n’aura de cesse de témoigner de l’univers concentrationnaire, pour que celui-ci ne tombe pas dans l’oubli et que les jeunes puissent un jour prendre la relève et témoigner à leur tour.

Rédacteur: Eric Perin  SD09

 

crédit photos © onacvg sd09

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