Émouvante rencontre entre les plus jeunes pupilles de la Nation de la Loire et la doyenne des Pupilles de 1914-18

À l'occasion du Centenaire de l'Armistice de 14-18, le service de l’ONACVG de la Loire a choisi d'organiser une rencontre un peu spéciale : la doyenne des pupilles de la Grande guerre, présentée aux plus jeunes pupilles de la Nation de la Loire. L'opportunité de rappeler qu'en 2018, ce statut de "Pupille", né à la fin de la Grande Guerre, est toujours d'actualité.

La rencontre s'est déroulée à l'EHPAD La Providence, au Coteau. Andrée, 108 ans, doyenne des pupilles de 14-18, a été présentée à Hugo et Mélina, 10 et 3 ans, plus jeunes pupilles de la Nation de la Loire.

Mélina remet un cadeau à Andrée

Ce statut de pupille, créé en 1917, permet à des enfants dont un parent est mort ou blessé, lors d'un conflit ou d'un acte de terrorisme, d'être adoptés par la Nation et pris en charge jusqu'à leur majorité.

Andrée a perdu son père, soldat du 98e régiment d'infanterie, tué en 1916 dans la Somme, après avoir survécu à la Bataille de Verdun. "On m'a prise en charge pour apprendre, explique la vieille dame, bien vaillante malgré ses 108 ans. J'ai donc appris la sténo-dactylo, la machine à écrire et puis j'ai fait des études jusqu'à 15 ans. Ça m'a permis d'entrer dans une banque et après dans un atelier de bonneterie." Aurait-elle eu ce parcours si l'État ne l'avait pas faite pupille de la Nation ? "Certainement pas" affirme-t-elle. 

Echange entre Hugo et Andrée

Face à elle, impressionné, Hugo, 10 ans. Le petit garçon est féru d'histoire, il a préparé beaucoup de questions pour Andrée. Il n'ose pas les poser, un adulte prend le relais et questionne la centenaire sur sa vie de Pupille, son destin après la mort de son père. Hugo est devenu Pupille récemment. Son papa, combattant en Afghanistan, au Kosovo et au Mali, grièvement blessé, a lui-même demandé d’adoption par la Nation de ses enfants.

Ce statut, plus que centenaire, est toujours d'actualité. "Il y a heureusement beaucoup moins de Pupilles aujourd'hui qu'à l'époque, explique le Directeur de l'ONACVG de la Loire. Après 14-18, le statut concernait des millions d'enfants. Aujourd'hui, 600 Pupilles mineurs sont pris en charge sur le territoire national, ça permet un suivi plus personnalisé, plus important, jusqu'à la fin de leurs études et même après, pendant leur vie adulte".

 Gérard Georgeon, ONACVG de la Loire

© ONACVG

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