Une délégation du service de l'ONACVG Maroc est allée à la rencontre, le 2 mars, de M. Larbi Jawa, ancien vétéran de la Seconde Guerre mondiale et du conflit d’Indochine. Son témoignage a été enregistré afin d'être diffusé au sein des établissements scolaires français et marocains.
Animé par le devoir de préserver la mémoire de ses combattants et de la faire vivre auprès de la nouvelle génération, l’ONACVG du Maroc, représenté par son directeur, M. Patrick Barré, et Mme Naoual Boulkhir, déléguée à la mémoire, s’est déplacé au domicile de M. Larbi Jawa, ancien vétéran de la Seconde Guerre mondiale et du conflit d’Indochine. Ce moment d'échanges a permis d’enregistrer son témoignage qui sera diffusé dans les établissements scolaires français et marocains.
Cet ancien combattant s’est engagé le 1er février 1941, à l’âge de 18 ans, et participe tout d’abord aux dures combats d’Italie au cours desquels il a été blessé à la jambe gauche par éclat de mortier le 19 février 1944. Débarqué à Marseille le 19 septembre 1944, il combat pendant la campagne de France, puis participe à l’occupation de l’Allemagne.
Au cours des rengagements ultérieurs, il participe à deux reprises à la guerre d’Indochine : du 10 juillet 1948 au 4 août 1950, puis du 29 février 1952 au 22 mai 1954.
Sa brillante conduite au feu lui vaudra une citation à l'ordre du régiment, mais également deux Croix de guerre et la Médaille commémorative d’Indochine.
Rayé des contrôles le 4 février 1956, M. Larbi Jawa s’est retiré à Khénifra, puis à Rabat où il a travaillé au ministère de la Jeunesse pendant 30 ans.
M. Larbi Jawa est l'exemple de ces soldats d'Afrique du Nord qui s'engagèrent courageusement dans notre armée et contribuèrent à la libération de la France.
Son témoignage est une source incontournable dans la construction de la mémoire des conflits contemporains et sa transmission, car il s’agit non seulement de permettre à ces pans de l'histoire d’exister dans l’espace public, mais aussi de permettre aux nouvelles générations de se les approprier et par conséquent d'éviter leur oubli.
L’historien Pierre Miquel s’exprime en ces termes : « Si, faute de témoignages vécus, l’on ne peut restituer la couleur du temps, c’est la partie la plus riche, la plus vivante de l’histoire qui disparaît à jamais. »
Rédactrice : Naoual Boulkhir , déléguée à la mémoire combattante
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